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Afin de vous informer sur l’osier, nous avons mis en place un questionnaire vous permettant de mieux connaître cette matière qu’est l’osier :
L’osier est une jeune pousse de saule souple, Ce sont des arbres ou des arbustes des régions froides à tempérées, de la famille des Salicaceae (Salicacées). C'est dans le genre Salix que l'on trouve les espèces qui produisent l'osier. Il a pour particularité de pouvoir être plié, ce qui en fait le matériau de base utilisé en vannerie.
Il existe autant de variétés d’osier que de variétés de saule (Salix), soit environ 350 espèces. Cependant, toutes ne présentent pas les mêmes qualités, ni coloris : on trouve de l’osier dont l’écorce va du blanc crème, en passant par la couleur acajou ou même du noir. Cependant, les variétés de saules les plus utilisées en vannerie sont les suivantes:
Cette variété est l’espèce la plus répandue pour l’usage en vannerie.
Cette variété est la deuxième la plus utilisée en vannerie.
Cet arbre est commun dans les régions tempérées et est souvent cultivé en forme de « têtard » pour la production d’osier.
Ses jeunes pousses sont aussi souples que celles du saule blanc et se cultive aussi en têtard.
Appelé aussi osier brun, il est très utilisé en vannerie.
Quelles sont les couleurs de l’osier ?
Il est possible de distinguer plusieurs types d’osier qui sont sélectionnés selon leur usage :
Ce sont les osiers fraîchement récoltés. Ils sont utilisés pour le palissage notamment des vignes, et commercialisés sous l'appellation de bottes jardinières. Ils ne doivent pas être utilisés frais pour la confection de paniers car après dessiccation (séchage) ces paniers perdent leur solidité.
L’osier brut est un osier qui subit peu de transformation avant d’être travaillé. Il s’agit d’osier vert qui s’est déshydraté pendant 2 à 3 mois, parfois plus selon les conditions et la ventilation.
Cet osier, après la coupe et le tri, a été mis directement en séchage afin d’en conserver l’écorce, il n’est donc pas mis dans l’eau.
La variété la plus fréquemment utilisée est le Salix Alba, également appelé le "Jaune" du fait de son coloris jaune- orangé. Le Salix Alba est rarement écorcé car ses propriétés et qualités sont supérieures avec l’écorce.
On peut également utiliser le Salix Triandra, également appelé "Noir de Villaines", qui propose une autre variante de couleur à l'état brut. Le Salix Tiandra est généralement utilisé brut pour la vannerie fantaisie.
L’osier brut nécessite un trempage plus important du fait de la présence de l’écorce. Il doit reposer au minimum une semaine dans de l’eau froide, mais le processus peut être réduit à 2 jours en utilisant de l’eau chaude.
L’osier brut sert plus généralement aux réalisations destinées à l’intérieur, les conditions extérieures (pluie, gel) le dégradent et finissent par enlever l’écorce qui se désagrège. Son espérance de tenue est de 2 à 3 ans en extérieur.
L’osier buff est un osier brut sec duquel l'écorce a été retirée par une cuisson dans de l’eau bouillante (100-110 degrés) pendant 2-3 heures pour de l’osier vert jusque 5-6 heures pour de l’osier brut plusieurs heures. Ainsi, il est possible de l’écorcer en toutes saisons, mais pendant les deux jours qui suivent la cuisson. S’ensuit le pelage et le séchage auquel il faut bien veiller à ce qu’il s’opère au soleil et au vent pendant plusieurs jours. La dessiccation de l’osier buff est plus longue que celle de l’osier blanc.
Ainsi, il prend une couleur noisette plus ou moins nuancée. On obtient parfois une teinte gris cendré qui provient des tanins (acides) que contient l’écorce des saules.
Pour la production d’osier buff, les variétés les plus plébiscitées font partie des familles Tiandras et Purpuréas.
L’osier buff nécessite un trempage plus important que l’osier blanc pour être travaillé. Il doit reposer au minimum une semaine dans de l’eau froide, mais le processus peut être réduit à 2 jours en utilisant de l’eau chaude.
L’osier buff est très répandu dans les vanneries d’Europe centrale et d’Espagne. Les vanniers français lui préfèrent l’osier blanc car l’osier buff se révèle plus fragile et peut parfois casser sur son tiers supérieur.
L’osier blanc est un osier vert qui a été écorcé. Cette opération, appelée pelage, décorticage ou cirement, peut être réalisée manuellement ou mécaniquement. Manuellement, on utilise une pince appelée ciroir. Mécaniquement, on utilise des machines rotatives munies de ciroirs en fer. Ces décortiqueuses retirent alors l’écorce de l’osier lors de la montée de la sève, soit au printemps, généralement d’avril à juillet.
Lorsque la coupe de l’osier vert se fait en hiver, après la perte des premières feuilles, l’osier est alors entreposé par bottes de 30 cm de diamètre qui seront mises au routoir, ce bassin peu profond (15-20cm) qui évite le dessèchement de l’osier pendant les longs mois de séchage et une montée artificielle de la sève. Lorsque les cimes de l’osier vert refeuillissent et comportent des radicelles, l’écorçage peut alors être fait.
L’écorçage terminé, on dit alors que l’osier est blanchi, et est étendu sur des perches au soleil pendant une journée. Il sera ensuite mis en bottes et stocké à l’abri de la lumière, tout en lui assurant une bonne ventilation.
L’osier noir est un osier teinté, très décoratif.
L’osier blanc peut recevoir un traitement en autoclave lui permettant d’allonger sa durée de vie à près de dix ans en conditions extérieures. On l’appelle alors osier désactivé ou osier C4 (ou CL4). Ce traitement permet au bois de rester en contact permanent avec de l’eau ou de la terre et ne nécessite aucun entretien. Il faut 6 kg d’osier autoclave pour faire 1m2 de tressage. C’est habituellement le Tanalith et le Woolmanit qui sont utilisés pour le traitement de l’osier en autoclave.
L’osier est léger et solide. Il permet de déplacer facilement le mobilier en osier des vérandas et terrasses. Il est aussi réputé pour sa résistance et sa durabilité. Il offre une bonne facilité pour le travailler du fait de sa souplesse. Il est donc simple a tresser, ce qui permet de nombreuses possibilités. Les différentes couleurs de l'osier ainsi que la possibilité de le teinter en font la fibre végétale la plus utilisée pour la réalisation de nombreux objets, dont les paniers et le tressage de dossiers de meubles design. L’entretien des objets et meubles en osier est de la même simplicité que pour les autres matériaux en fibres naturelles.
Une oseraie est une zone de culture de l’osier, il s’agit d’un terrain préparé, bien drainé, mais suffisamment humide pour lui permettre de pousser jusqu’à la coupe en période avril - mai.
Une oseraie a une durée de vie approximative de 20 ans, après lesquelles elle n’est plus rentable. Les conditions climatiques sont les principaux aléas dusquels dépendront le rendement de l’oseraie. Dans de bonnes conditions, avec un traitement anti parasites, les engrais nécessaires et un sol drainé et préparé, une bonne production se situe aux alentours de 12 tonnes d’osier vert à l’hectare, qui donneront 8 tonnes d’osier brut après séchage.
Un vannier productif utilise environ 4 tonnes d’osier sec par an, soit l’équivalent d’un demi-hectare de culture d’osier.
L’osier ne peut être semé, sa multiplication se fait alors par bouturage dont la plantation se fait en mars. Afin d’en obtenir la meilleure qualité d’osier, les boutures sont installées dans l’oseraie tous les 20 cm sur des rangées espacées de 80 cm. Avec ces cultures serrées, les tiges vont chercher de la lumière et vont donc faire de longues et fines tiges.
Autrefois, jusqu’au début du 20ème siècle, l’osiericulture se faisait en têtards (bouts étêtées) sur des arbres en hiver. Cette technique avait pour but de protéger l’osier du bétail et de créer des haies. Cette technique a quasiment disparue aujourd’hui au profit de la culture au sol qui présente l’avantage de pouvoir permettre la coupe mécanique de l’osier, au motoculteur ou au tracteur.
La coupe de l’osier s’effectue à partir de la mi-novembre pour les variétés les plus précoces (Salix Alba, Salix Fragilis, Salix Purpuréa, Salix Viminalis) mais il faut attendre jusque fin décembre pour des variétés telles que le Salix Tiandra.
Après sa récolte, l’osier doit subir une opération de nettoyage. L’épluchage sert alors à le nettoyer des herbes et branches qu’il contient avant la phase de tri. Ce tri se fait par taille des brins, entre 60 cm et 2m40 et par taille de 20 cm. Certains brins peuvent faire plus de 3 mètres.
C’est à ce moment que l’on obtient l’osier vert, qui n’est pas utilisable en vannerie car après dessiccation (séchage), les articles en osier perdent leur solidité. L’osier vert peut servir pour le palissage des vignes ou les bottes décoratives.
Après ce tri et nettoyage, l’osier est mis en bottes. Une partie de la production va alors être placée en séchage dans le but de faire de l’osier brut. Cependant, la majeure partie de la production sera placée au routoir, des récipients contenant de l’eau dans laquelle l’osier sera reposera quelques mois avant l’écorçage pour donner de l’osier blanc.
Lors du travail de vannerie, la cime des osiers est trop fragile et est enlevée au sécateur. Chaque brin peut ensuite être utilisé ou transformé, notamment fendu en plusieurs lamelles au moyen d’un fendoir. Cette technique permet d’économiser de la matière, donc du poids, de rendre utilisable les grosses tiges, de le calibrer et de produire les éclisses, de l’osier fin et plat, notamment avec la plane et le trusquin.
Afin de travailler l’osier, divers outillages sont nécessaires. Ainsi, les outils les plus usuels sont le sécateur, la serpette, les poinçons, l’épluchoir, la batte, le mètre mesureur et un bac de trempage d’une longueur de 2m50. D’autres outils plus spécifiques sont aussi utilisés comme le fer à clore, les fendoirs, trusquins.
Vous pouvez retrouver ces outils sur notre page « Amateurs de Vannerie »
Certaines formes particulières peuvent nécessiter des moules.
La capitale française de la vannerie est Fayl Billot, dans le département de la Haute Marne (52) où nous sommes d’ailleurs implantés depuis plusieurs générations. Il y était implanté la seule Ecole Nationale d’Osiericulture et de Vannerie (ENOV) depuis 1905. Le climat de la Haute Marne se prête bien à la production d’un osier de qualité, l’humidité environnante, la relative acidité du sol ainsi que la douceur des températures garantit une très belle qualité d’osier.
Les premières oseraies apparaissent dans les archives de Fayl-Billot dès 1636. En 1929, on recense, en Haute-Marne, plus de 780 hectares de plantation d’osier mais aujourd’hui, on ne compte plus qu'une cinquantaine d’hectares dans le canton de Fayl-Billot. Il s’y déroule annuellement la Fête de la Vannerie.
Nous faisons d’ailleurs travailler nos artisans vanniers sur Fayl Billot et les villages alentours.
Pour la confection d’un panier rond, il faut une centaine de brins d’osier de différentes longueurs.
Pour réaliser son tressage, le vannier a besoin d’une sellette et d’un plancher bas. La sellette est le support sur lequel le vannier travaille, y plante son poinçon, et fait tourner son travail en cours de réalisation. Ces sellettes on des longueurs de pieds asymétriques (courts à l’arrière et longs à l’avant) et sont généralement de plusieurs tailles selon ce que le vannier y travaille. Il faut également un plancher bas, sur lequel le vannier s’assoit, pose ses outils et fait reposer les pieds de la sellette lors du démarrage du travail. Dans une phase plus avancée de réalisation du travail, les pieds de la sellette reposent alors sur le sol.
Le vannier a aussi besoin d’espace pour travailler : certaines réalisations nécessitant des brins d’osier allant jusque 2m40, il est donc obligatoire de disposer d’un local de 12 mètres carrés au minimum, soit 3 mètres sur 4 mètres.
Oui, l’osier est comestible ! Mais c’est très mauvais.
L’osier, issu du saule, permet de faire du bouturage. Ce bouturage peut servir notamment à stabiliser des berges.
La décoction d’osier, de préférence les jeunes pousses de par la quantité d’acide Salicylique qu’elles contiennent, permet de lutter contre les maladies cryptogamiques. Elle permet de traiter le mildiou et stimule la production des défenses naturelles de la vigne.
Oui, car l’osier contient de l’acide salicylique, qui a un actif kératolytique et anti bactérien. Mais l’acide salicylique est le principal ingrédient de … l’aspirine.
Cet acide salicylique sert également dans le traitement contre l’acné, le psoriasis, les verrues plantaires, les cors, l’hyperkératose, les oeils de perdrix et les staphylocoques par son pouvoir antibactérien. Il aide aussi à l’élimination des cellules mortes.
Oui, l’osier sert aussi en cosmétologie toujours grâce à cet acide salicylique qu’il contient : on le retrouve dans les shampoings anti pelliculaires et les shampoings pour cheveux gras, les crèmes anti âge, les crèmes pour poils incarnés.
La Bible évoque l'osier: Moïse fut sauvé des eaux du Nil dans un berceau en vannerie.
« Combien leurs classes [des collèges] seroient plus décemment jonchées de fleurs et de feuillées, que de tronçons d'osier sanglants ! »
Michel de Montaigne
« Le talent sans l’imagination nous a donné l’artisanat à qui nous devons tant d’objets utiles, comme le panier de pique-nique en osier. L’imagination sans le talent nous a donné l’art moderne. »
Tom Stoppard
« Au lieu d'opposer au torrent l'inflexibilité de la roche, elle ne lui oppose que la souplesse de l'osier »
Charles Bonnet
"Marco, pour me laisser lire, prit son attitude de convalescente, ferma les yeux, appuya sa tête au coussin en rabane du fauteuil d’osier."
Colette - Le képi, 1943
« J'aime les âmes sincères, franches comme l'osier, incapables de rien dissimuler, de rien déguiser. »
Victor Cherbuliez ; Meta Holdenis (1873)
— De quoi ? Qu’est-ce qu’il me demande ?
— Du quibus…
— Du quibus ! Écoute, baderne, ton argot est aussi démodé qu’un pater noster… Voilà l’artiche, mon pote…
— Moi je dis l’osier. (>Osier signifie argent en vieil argot)
Boris Vian - Le Goûter des Généraux, 1951
Caton l’Ancien, dans son traité « De Agri Cultura », classe l’osier derrière la vigne et le jardin pour sa récolte du fait de sa valeur, dès le premier chapitre
« Par les rains [rameaux] saisi le rosier, Qui plus est frans que nul osier »
Guillaume de Lorris – Le roman de la Rose – Poème médiéval du XIIIème siècle
Berry, oisi, oisil, oisis, ousier ; wallon, woisir, s. f. ; bourguig. ôseire.
Les formes que donne du Cange, oseria, oserius, ozilium, étant du XIIIe siècle, sont non du bas-latin, mais du français latinisé.
Il n'en est pas de même de osariæ, ausariæ, oseraies (voy. OSERAIE), qui sont du IXe siècle ; cela est de la vraie basse latinité.
Osier se dit en grec οἶσος ;Ce mot grec serait entré dans la langue française sans passer par le latin
Panier glaneuse haute bord natté en osier blanc et osier brut.
Coupe à fruits ovale en osier buff
Cabas paille aravola naturel anses épaule, poche intérieur, 3 dimensions